Dans tout le tumulte des décès et de l’achalandage hautement médiatisés sur l’Everest (8848 m) ce printemps, une performance inusitée au sommet a été éclipsée.
En effet, le 16 mai 2019, le Norvégien Håkon Erlandsen, surnommé le «Jazzathlète», a poursuivi sa série de concerts inédits en montagne.
Une fois arrivé sur le toit du monde, Erlandsen a sorti son saxophone Yamaha conçu spécialement et a retiré son masque d’oxygène avant d’amorcer la pièce de circonstance Everest.
Dans l’air raréfié du sommet de la planète — qui contient 30% de l’oxygène du niveau de la mer — l’alpiniste a joué aussi bien que possible dans le froid et après l’effort de la montée.

«J’avais extrêmement froid durant toute la performance. À la fin de la pièce Everest, je ne sentais même plus mes mains, et je n’arrivais pas à sentir si je pressais les bonnes touches sur l’instrument», a raconté Erlandsen sur le site de Drytech, son commanditaire de nourriture.
Reste que le musicien est un habitué de ce genre de concert. S’il a — assurément — battu son record d’altitude pour jouer du saxophone, Erlandsen s’était déjà exécuté sur d’autres hauts sommets du monde, notamment l’Aconcagua l’an dernier.
C’est que le Norvégien est en voie de compléter la liste des Sept sommets avec son saxophone dans le sac à dos, un exploit qu’il devrait compléter d’ici la fin de l’année. Ce faisant, il espère battre le record de vitesse norvégien, détenu en 1055 jours par son compatriote Torkjel Hurtig.
Une série documentaire en sept épisode, Chasing Summits: A Musical Ascension, sera produite au terme de l’aventure, tandis que chaque sommet sert d’inspiration à une pièce inédite.
Pour ne rien manquer de l’aventure: chasingsummitsfilm.com
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