On pourrait d’abord croire à un habile trucage vidéo. Pourtant, la séquence aurait bel et bien été filmée il y a quelques semaines dans le secteur Spanky’s Ladder, à Blackcomb en Colombie-Britannique.
Sur le images du Montréalais Olivier Roy, un planchiste se retrouve coincé à flanc de montagne. La position du pauvre est si précaire qu’on arrive mal à imaginer comment il a pu se retrouver perché à pareil endroit.
Sur Instagram, Roy assure que le malheureux s’en est sorti sans dommage. Il a cependant fallu les efforts de six ou sept patrouilleurs pour aller le chercher en rappel, rien de moins. Une opération qui aurait duré un bon moment.
Gageons que le planchiste évitera désormais le secteur…
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Ce n’est pas nécessairement parce que c’est possible que c’est une bonne idée. Ou encore qu’il faut le faire…
C’est ce qu’on se dit en regardant la vidéo mettant en action un certain Steven Frisch.
Question de faire la démonstration qu’il pouvait facilement grimper en solo intégral (sans corde ou autre forme de protection) sur la glace jusqu’au très respectable niveau WI5, l’Américain a décidé de tenter l’aventure avec un kayak d’environ 45 lb attaché à son harnais.
La séquence tournée sur Bridal Veil Falls, à Valdez en Alaska, date de 2015. Elle est curieusement réapparue ces derniers jours sur des sites spécialisés comme celui du magazine Climbing par un tour de magie que seul Internet connaît.
Pour Frisch, l’encombrement du kayak est l’argument ultime prouvant son aisance sur la glace verticale. «En plus, n’importe quel défi extrême possède un attrait!» a-t-il justifié aux internautes qui questionnaient sur YouTube les motivations derrière pareille cascade.
Pas nécessairement l’exploit le plus élégant, mais c’est certainement la preuve que lorsqu’il est question de tester le talent, il y en a pour tous les goûts.
Et comme le disait si bien Céline… «Take a kayak»!
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Depuis l’annonce de l’arrivée de l’escalade aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020, un intérêt marqué est accordé depuis au volet vitesse de la discipline. Et quand Red Bull s’intéresse à la chose, ça donne un défi assurément divertissant…
Le géant de la boisson énergisante a en effet convaincu Marcin Dzieński, le champion européen de vitesse, de compétitionner contre un ascenceur.
Le course se joue sur un mur extérieur de 23 mètres en Pologne, au centre d’entraînement olympique.
Au-delà de la rivalité entre l’homme et la machine, la vidéo de Red Bull présente un survol détaillé de la discipline qui sera présentée au monde entier à Tokyo.
Aux JO, Dzieński sera à surveiller sur le mur de compétition — toujours identique au niveau des dimensions et des prises —qui aura alors 15 mètres de haut. Mais il aura de la sérieuse compétition, alors que le légendaire Adam Ondra, considéré par plusieurs comme le meilleur grimpeur au monde, s’est mis à la vitesse en vue du grand rendez-vous.
Je ne dévoilerai pas le punch de la course entre Dzieński et l’ascenseur, mais disons simplement qu’il faudra peut-être se poser la question quand vient le temps de gravir un édifice à étages la prochaine fois: je prends l’ascenceur, l’escalier… ou le mur?
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On ne pourra pas reprocher au géant Salomon de ne rien faire pour sauver la planète. Histoire de diminuer son empreinte écologique, le fabricant français a développé un soulier de course concept entièrement recyclable… en botte de ski!
Une belle manière pour moins se sentir coupable d’avoir à mettre au rebut ses vieilles paires d’espadrilles. Elles revivront entièrement en de nouvelles chaussures qui serviront à aller jouer en montagne!
La chaussure concept est développée dans un seul matériel, le polyuréthane thermoplastique (TPU). Du coup, Salomon peut réduire l’espadrille en totalité en granules, qui serviront ensuite à la fabrication des coques des bottes de ski.
Selon le fabricant, il s’agit là d’un effort pour contribuer à l’économie circulaire, une façon de repousser la mise à la poubelle des matériaux utilisés dans ses équipements.
Au coeur du concept, l’usage à 100% du TPU dans une chaussure, au lieu d’un ensemble de matériaux variés. Selon Salomon, en utilisant deux types de TPU, il est possible de créer un soulier respirant, léger et performant pour la course à pied.
Preuve que le concept est bien plus qu’un coup de pub, il devrait être intégré en partie dans la gamme de chaussures de course de Salomon qui seront disponibles aux consommateurs en 2021.
Un pas pour Salomon dans la direction annoncée d’avoir 100% de ses nouveaux produits imaginés selon l’un ou plusieurs des principes d’économie circulaire en 2025.
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Le controversé président américain Donald Trump n’en serait pas à sa première exagération: son «super mur» à la frontière du Mexique est-il vraiment infranchissable et testé par des grimpeurs de premier plan, comme il le prétend?
Rappelons qu’il y a quelques semaines, le milliardaire au toupet rebelle présentait aux médias du monde son fameux mur d’acier, mis en place à la frontière sud des États-Unis.
Sans aucune retenue, le résident de la Maison-Blanche annonçait alors que l’ouvrage ne pouvait être escaladé.
Encore plus, Newsweek racontait même que le président avait affirmé avoir reçu l’expertise de «20 grimpeurs doués» pour tester la structure au bénéfice du gouvernement fédéral. Personne n’aurait alors réussi à gravir l’obstacle.
Apparemment des grimpeurs de calibre mondial. Des champions même.
Le problème, c’est que comme le souligne le magazine Rock and Ice, personne dans le milieu de l’escalade ne connaît l’un des 20 montagnards en question. Pas même quelqu’un qui connaît quelqu’un…
Et bien sûr, aucun nom n’a été donné par l’administration Trump.
Ce qui fait que tout ce que l’affirmation a fini par créer, c’est une détermination à prouver que toute l’histoire était fausse et que le mur en question était loin d’être infranchissable. #Fakenews quoi!
Il n’en fallait pas plus, le défi était lancé!
Arrive dans le portrait Rick Weber, un grimpeur de 75 ans. L’ingénieur à la retraite a construit une reproduction exacte d’une section du mur de Trump, chez lui au Kentucky, histoire de permettre aux adeptes d’escalade de passer à l’action.
Résultat, au terme d’une compétition amicale tenu en marge du Rocktoberfest, les 11 et 12 octobre derniers, de nombreux grimpeurs ont atteint le sommet de l’obstacle de 18 pieds de haut. Le plus rapide a pris moins de 18 secondes!
Prenez séparemment les trois volets de l’ultime triathlon à travers le monde de l’Américain Rob Lea et c’est un exploit digne de mention chaque fois.
Imaginez maintenant combiner l’ascension de l’Everest, la traversée de la Manche à la nage et celle des États-Unis à vélo dans la même année.
C’est ce que Lea vient de réaliser.
Reste à savoir s’il était bien courbaturé en début de semaine quand il a rejoint l’Atlantique après 39 jours et plus de 5600 km sur son vélo, mais il devait assurément ressentir une grande fierté à devenir la toute première personne à compléter les trois exploits.
Ce qui est encore plus extraordinaire est la rapidité à laquelle Lea est arrivé à ses fins. Il lui aura fallu environ six mois pour clore son triathlon de l’extrême.
Et dire qu’il a même pris le temps à travers ça pour se marier avec la skieuse professionnelle, aventurière et activiste Caroline Gleich, qui l’accompagnait au sommet de l’Everest (8848 m) en mai!
Pourquoi? C’est assurément la question qui vous viendra à l’esprit en visionnant la vidéo du Japonais Toru Nakajima, qui gravit la plus haute cascade de son pays, en solo intégral.
Car au-delà de la folie de l’ascension sans aucune sécurité de la voie de 350 mètres, c’est le fait de passer à l’action sur une paroi mouillée, sale et passablement fragile qui rend l’exercice inimaginable.
Un exploit que l’athlète commandité par The North Face Japon a réalisé en août dernier pour le simple plaisir du geste libre sur le rocher. À chacun son bonheur!
Nakajima — qui a comme inspiration un certain Alex Honnold — rêvait depuis 10 ans de pareil solo intégral.
Dans Act on Reason, une production pour le moins esthétique qui met en valeur les spectaculaires chutes de Shomyo, Nakajima repousse les limites du concept appelé «Sawanobori».
C’est en japonais une forme d’escalade qui incorpore l’ascension de chutes, la traverse de ravins escarpés et la nage dans les gorges.
Bref, ni plus ni moins une forme inversée du canyoning. L’objectif ultime étant alors de remonter les rivières jusqu’à leur source.
Coincé en haut d’un chute d’eau sur une branche de la rivière Arroyo Seco, en Californie, Curtis Whitson était à bout de ressources. Isolé dans l’arrière-pays, Whitson ne pouvait que constater la situation délicate dans laquelle il se retrouvait en compagnie de sa copine et de son fils de 13 ans durant un voyage au fil de l’eau.
Arrivés au sommet d’une chute de 40 pieds de haut — la partie la plus délicate de leur aventure —, Curtis, Krystal et Hunter ont constaté avec frayeur que la corde qui devait permettre la descente en sécurité était manquante. Et avec la force du courant et le débit de la chute, Whitson ne jugeait pas possible d’utiliser la corde qu’il avait amené avec lui.
Bien sûr, des proches étaient au courant de l’aventure de la petite famille sur la rivière, mais les secours n’allaient être alertés que dans quelques jours, quand ils allaient découvrir qu’ils n’étaient pas rentrés.
Sans signal cellulaire ni autre moyen de communication, le trio était dans le pétrin.
Puis, comme le raconte le Washington Post, Whitson a eu un éclair de génie en regardant la bouteille d’un litre Nalgene vert lime dans leur matériel.
Whitson a gravé «HELP STUCK» (au secours coincé) sur la bouteille avant d’y mettre une note rédigée sur un bout de papier.
La Nalgene lancée dans le courant de la cascade, il restait à espérer qu’elle allait être trouvée…
Des secours qui sont finalement arrivés rapidement. En effet, dans un coup de chance inouï, des randonneurs ont trouvé la bouteille colorée dans un rétrécissement de la rivière seulement quelques heures plus tard.
Hélitreuillés dès le lendemain matin par les secouristes du California Highway Patrol, le trio ne pouvait que réaliser à quel point les choses étaient tombées en place de la bonne manière pour rendre ce sauvetage possible.
Si la récente performance de l’ultra traileur espagnol Gorka Zubeldia Letamendia, à la prestigieuse CCC, ne vous inspire pas à passer à l’action pour vous dépasser, rien ne le fera!
Amputé tibial, l’homme de presque 50 ans a complété en marge de l’Ultra trail du Mont-Blanc (UTMB) le réputé ultra trail CCC (Courmayeur-Champex-Chamonix). Un «petit» 101 km dans les Alpes avec un dénivelé positif de 6000 m. Rien que ça!
Dernier à finir l’épreuve, le coureur a pris 28 heures et 5 minutes pour croiser le fil d’arrivée sous les applaudissements nourris de la foule.
Une fois la ligne passée, Zubeldia Letamendia s’est assis sous l’arche pour retirer sa prothèse et célébrer le moment en la portant bien haut.
Une scène d’une grande instensité qui souligne une fois de plus comment les limites physiques sont au fond celles de l’esprit…
Voilà assurément la belle histoire que vous lirez aujourd’hui. Au Colorado, une femme atteinte de spina bifida et un non-voyant ont su combiner leurs forces respectives pour retrouver une autonomie en randonnée.
Incapable de marcher, Melanie Knecht est depuis quelques mois les yeux de Trevor Hahn. Laissé dans le noir en 2013 à cause du glaucome, il est depuis devenu les jambes de la jeune femme.
Le duo, qui s’est rencontré pendant des activités de sports adaptés, fait désormais équipe pour explorer les sommets du Colorado. Du même coup, Melanie et Trevor souhaitent faire la promotion du plein air auprès des personnes vivant avec un handicap.
Installée sur le dos de Trevor dans un harnais spécialisé, Melanie guide ainsi le sportif, qui avait pris l’habitude de faire de la randonnée un peu partout sur la planète en suivant un guide muni d’une clochette.
Récemment, les deux randonneurs ont même tenté l’ascension du mont Bierstadt, un sommet de 4285 mètres au Colorado. Accompagné de neuf personnes, le tandem a cependant dû rebrousser chemin un peu au-dessus des 4000 mètres.