L’aventure selon Lapierre: le vrai et le faux à la sauce des médias sociaux

L’aventurier Sébastien Lapierre s’est amusé à voir — et à revoir — une récente excursion dans les Hautes-Laurentides sous la loupe déformante des médias sociaux. Preuve qu’entre le récit et la réalité, il y a parfois deux mondes!

RÉCIT SENSATIONNEL (entre parenthèses et en italique se trouvent les faits sans exagération… Comme quoi tout ce qu’on voit et lit sur les réseaux sociaux n’est pas toujours exact et qu’un récit d’aventure, même véridique, peut facilement induire en erreur)

Site de camping paradisiaque sur le bord d’une jolie rivière des Hautes-Laurentides alors que le paysage s’efface discrètement dans la brume matinale de ce frais matin de juillet.

Un endroit discret et relaxant (si on fait abstraction du pont enjambant la rivière et sur lequel roulent de nombreux véhicules lourds) découvert un peu par hasard après une longue progression (10 minutes, c’est plus long que 2…), à travers la forêt dense (il y avait toutefois un petit sentier) et le long de parois escarpées (ça c’est quand je marchais sur le route asphaltée) alors que je tentais de pousser plus loin l’exploration de ce cours d’eau inconnu (inconnu de plusieurs milliards de personnes sur terre, les Chinois ne la connaissent certainement pas cette petite rivière).

La conclusion aurait toutefois pu être bien différente et dramatique (comme toute journée de notre vie après tout). Voulant progresser à tout prix (je voulais juste m’éloigner le plus possible de ce pont), je m’accroche à une branche alors que je suis suspendu à plusieurs pieds (deux pieds c’est plusieurs selon la langue française) au dessus du lit de la rivière.

Alors que j’effectue un transfert de poids, je sens la branche faiblir, puis se casser! Je suis conscient qu’une chute dans ce fort courant (c’est fort de l’eau) pourrait m’être fatale (si je tombe et que je garde la tête immergée assez longtemps je risque de me noyer), mais heureusement je chute tout près d’un contre-courant (de toute façon, à cet endroit il n’y a qu’environ 40 cm de profondeur) qui me permet de m’extirper de ma fâcheuse position… Je l’ai échappé belle!

Mais je ne suis pas au bout de mes peines: l’hypothermie me guette (si je reste là sans bouger complètement trempé, il se pourrait que je me mette à frissonner, ce qui est le premier degré d’une hypothermie légère).

Il me faut vite établir le campement (il commence à faire noir après tout!), me changer en espérant que le contenu de mon sac à dos est encore sec (surtout ma boîte de Pringles!) et surtout me mettre à l’abri des nombreuses bêtes sauvages assoiffées de sang (il y a des maringouins par centaine!!!) qui rôdent autour de moi.

Je découvre heureusement cette petite plage sablonneuse au détour d’un méandre (je suis revenu sur mes pas vers la petite plage au pied du pont) où je décide de m’installer pour la nuit.

C’est finalement complètement exténué (bon disons plutôt un peu fatigué) que je m’endors enfin après avoir réussis à me nourrir avec quelques réserves trouvées au fond de mon sac à dos (j’avais pris un bon souper au resto quelques heures avant donc je n’avais pas si faim, mais j’avais au fond de mon sac à dos quelques canette de boisson alcoolisée pour mon séjour… il y a quand même pas mal de calories là-dedans!)


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